Nouvelles directives européennes en matière de réanimation

Tous les 5 ans, le Conseil européen de réanimation examine les études internationales et mène éventuellement ses propres recherches afin d’adapter ses recommandations en matière de réanimation. Ces dernières années, il s’agit principalement de modifications mineures, alors que par le passé, il s’agissait souvent de changements plus importants, tels que l’introduction de l’utilisation du défibrillateur. Les directives sont très détaillées et couvrent la réanimation de base ainsi que la réanimation spécialisée, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’hôpital. Elles servent donc d’aide aux profanes, mais aussi aux secouristes professionnels, dans le but de pouvoir agir plus rapidement et plus efficacement en cas d’arrêt cardiaque.

Quels sont les changements concrets ?

• Appeler le 112 et vérifier l’état de conscience : auparavant, la directive recommandait d’effectuer d’abord quelques contrôles avant d’appeler le 112. La nouvelle directive demande de vérifier immédiatement l’état de conscience et d’appeler immédiatement le centre d’appel d’urgence. Le centre d’appel d’urgence guide alors les autres contrôles, tels que la respiration. Les opérateurs du centre d’appel d’urgence peuvent ainsi mieux évaluer la situation, par exemple s’il s’agit d’une respiration anormale ou « fausse ». Ils peuvent également donner des instructions pour la réanimation.
• Réanimation des bébés : l’utilisation des deux pouces plutôt que de l’index et du majeur est désormais préférable. Cela permet d’uniformiser l’approche et d’améliorer les compressions thoraciques.

Selon le SIPPT, l’application 112BE est un outil utile. Grâce à cette application, les services d’urgence reçoivent automatiquement des informations supplémentaires, telles que la localisation. Cela permet une intervention plus rapide et plus efficace.

Les anciennes directives peuvent encore être appliquées, mais les nouvelles directives améliorent les chances de survie de la victime. Il est important que le plus grand nombre possible de personnes sachent ce qu’il faut faire en cas de réanimation, car ne rien faire est particulièrement néfaste. Il est donc utile pour tout le monde de suivre régulièrement un cours de réanimation.

Sources :

• Conseil belge de réanimation
• VRT NWS